La posture la plus naturelle et la plus appropriée pour piloter une moto tout-terrain est la position debout.
Pourquoi faut-il rouler debout ?
• Faciliter le pilotage et l’évolution : La lecture du terrain pour un enduriste, même pépère, est bien plus idéale et sécurisante debout. On anticipe mieux les difficultés et les dangers éventuels et l’on optimise le choix de ses trajectoires. D’ailleurs, il suffit de regarder les pilotes
professionnels pour comprendre que l’ensemble des difficultés rencontrées sur un parcours d’enduro se franchit idéalement debout quel que soit la difficulté rencontré comme pour les dévers, les ornières, les marches, effacer des racines, pour trouver l’adhérence, etc. Bref, la position haute est recommandée dans 90 % des situations !
• Soulager son corps : La position assise semble, paradoxalement, la plus « confortable » et la moins exigeante pour les débutants. Pourtant, c’est dans cette posture que l’organisme subit le plus de traumatismes. À commencer par le bassin et la colonne vertébrale qui agissent comme des « tampons » à chaque choc. Même peu violents, l’accumulation de ces petits traumatismes est réellement néfaste pour votre dos. De plus, en roulant assis, on concentre les efforts de pilotage sur la partie haute du corps – bras, épaules – au risque de tétaniser assez vite et finalement moins bien contrôler sa moto.
Quelles sont les bonnes positions ?
• En rando et liaison : vous parcourez des chemins assez roulants passer un, voire deux rapports « au-dessus », dans ce cas, la bonne position pour rouler efficacement debout est d’avoir les épaules à la verticale du guidon. Nous avons bien dit « les épaules » et pas seulement votre tête ! Les jambes doivent être en extension et votre postérieur doit ressortir le plus possible. Les pieds sont positionnés normalement, le cale-pied à la limite du talon de la botte. Profitez de la pression moins prononcée sur les avant-bras pour les relaxer au maximum dans les parties les plus planes. Pensez à bien serrer la machine entre vos jambes et jouer des appuis sur les cale-pieds pour vous engager en courbes et contrôler la glisse de la roue arrière. Enfin, veillez à conserver une posture de dos droite en évitant toujours de l’arrondir car ce n’est évidemment pas bon pour vos disques lombaires.
• À l’attaque : vous avez l’intention de sortir la grosse attaque.et bien pas question de s’asseoir ! Tout en restant debout, vous aller devoir anticiper plus rapidement le relief et les transitions entre les phases d’accélération et de freinages. Par conséquent, il est préférable d’adopter une position plus neutre, c’est à dire moins sur l’avant, et de travailler plus
en flexion sur vos jambes qui doivent se transformer en véritables « amortisseurs ». Elles encaissent les compressions les plus importantes et aident à trouver l’adhérence optimale via le déplacement avant/arrière sur la machine. Pour repère, c’est votre tête qui doit se positionner à la verticale du guidon. Cette position en flexion sur les jambes est fatigante à la longue. On vous conseille de revenir à une position « rando » dès que vous n’avez plus besoin.
• Au freinage : En enduro, le freinage s’effectue debout. La position est similaire à celle de l’attaque mais en se reculant au maximum. Votre fessier doit d’ailleurs effleurer le garde-boue arrière et donner l’impression que vous êtes quasiment assis, et pour optimiser le freinage, n’hésitez pas à « pousser » sur vos jambes et vos bras comme si vous vouliez vous éloigner le plus possible de votre machine. Serrez également bien la machine entre vos jambes. Votre freinage gagnera considérablement en efficacité et en précision.
Après toutes ces remarques, à vous de jouer maintenant !