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Le clou

Après avoir passé tout l’hiver au chaud, à s’empâter (en croute) sur le canapé, à digérer longuement les repas trop lourds et à distiller les soirées trop arrosées, à culpabiliser d’avoir englouti trois parts à la soirée galette du club, il était temps de se reprendre en main.

C’est Nico qui dégaine le premier en sonnant, non pas, l’ouverture de la chasse mais celle de la poignée de gaz. Le rendez-vous est fixé pour samedi 14h00.

Jean-Teddy arrive tout pimpant, tout équipé alors que Sylvain et Denis trainassent « j’mets mon maillot ou mon blouson ? », « j’mets des sous-gant ou pas ? », « Tu prends ton cache-col, toi ? »

Ils sont pires que des pucelles en plein habillage pour leur premier bal de fin d’année. Les princesses sont maquillées, on peut décoller. Nico ouvre la voie sur les chemins de la boucle nord que je découvre enfin. De longs sentiers serpentent entre les champs, quelques bourbiers que nous évitons afin de ne pas noyer nos machines, des petits chemins creux recouverts d’un tapis de feuilles aussi moelleux que dérobeur de roue avant…

Les incessants changements de trajectoire par-dessus les ornières, me vaudront une petite chute, sans gravité, je vous remercie de vous inquiéter.

Tandis que Sylvain, Nico et Jean-Teddy cravachent aux avant-postes, je me surprends à distancer Denis, ou peut-être est-ce lui qui laisse de la marge, de peur que je ne me répande encore dans la boue tel le marcassin de l’année.

Nous arrivons soudain dans un sous-bois complètement inondé, on se croirait au beau milieu de la mangrove du Costa Rica, la chaleur et les oiseaux exotiques multicolores en moins. Trêve de blague à part, nous parvenons à garder nos bottes sèches au prix d’un long slalom entre les arbres puis filons plein gaz par les chemins gras rattraper Vigneux et la boucle sud.

Ma HM, qui n’était pas des plus vaillante depuis le départ, se met à dandiner du croupion comme Shakira lors de ses meilleures performances scéniques, autant vous dire que j’ai dû cramponner le guidon ! Le clou du spectacle, eh bien ne cherchez plus, il est planté dans mon pneu arrière. La bonne volonté et la gentillesse de Mr Viaud père, n’y changeront rien, la moto repartira sur la remorque.

Vous connaitrez la suite, si mes camarades vous la racontent car j’ai abandonné à mi-parcours environ. Je pense qu’il est temps de remplacer ce canasson par une bête de course, cela me permettra peut-être de finir les balades et de fait, mes articles.
A la prochaine, La Crêpière.

2 commentaires sur “Le clou”

  1. La personne qui roule en dernier lors du balade se nomme le ferveur.
    Sa fonction est de vérifier que l’ensemble du groupe est passé et qu’il n’y a pas de casse ni de bobos.
    T’es bien content d’avoir une épaule compatissante pour râler sur les clous de charpentiers 🙂

    #CRFXquimarcheàcéder

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